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Des paroles ET des actes, une première dans la lutte contre l’islamisme en France

Après des années de silence, d’hypocrisie, de louvoiement, de petites lâchetés et d’inaction coupables, à abandonner les discours de raison et de fermeté aux plus déraisonnables, il semblerait qu’enfin, dans un sursaut tant attendu, nos dirigeants politiques aient décidé d’assumer leurs responsabilités et d’adopter des positions honorables et cohérentes. Car il ne suffit plus, face au cancer islamiste, d’élever une voix timide aux lendemains d’attentats, de promettre une sévérité que la réalité dément à peine les victimes enterrées. Il s’agit désormais de prendre les mesures qu’impose la gravité du mal.

Des mesures que le président Emmanuel Macron se montre résolu à prendre. Le 2 octobre, en effet, il s’est fixé le cap de défendre la laïcité et lutter contre l’islamisme, « ce projet conscient, théorisé, politico-religieux, qui se concrétise par des écarts répétés avec les valeurs de la République », osant enfin nommer le mal et annonçant une législation contre les « séparatismes ».

Il a reculé depuis, changeant le nom de son projet de « contre le séparatisme » à « renforçant les principes républicains », et ce n’est pas seulement un recul sémantique – il n’y a pas de petites victoires pour le mal islamiste. Cependant ses paroles ne sont pas restées lettres mortes : mercredi soir dernier, le ministre de l’Intérieur prévenait sur Twitter du lancement le lendemain d’une action massive contre les agents actifs de l’islamisme en France.

Ainsi depuis jeudi matin, les activités de 76 lieux de culte, mosquées et salles de prière, sont l’objet de contrôles (58 autres seront visés d’ici la fin de l’année). Des imams sont surveillés, ainsi que certains membres de ces communautés engagés dans la mouvance islamiste. Les financements étrangers sont limités et examinés de près.

Une petite parenthèse avant de continuer : à ceux, tentés de crier au loup de l’islamophobie, je propose de confronter leurs fantasmes d’une nouvelle nuit de Cristal et les chiffres froids et objectifs : 2 623 mosquées sont recensées en France. 76 seulement sont visées.

Mais ce n’est pas fini. Il y a deux jours, lundi, lors d’une conférence de presse conjointe avec Abdel Fattah Al-Sissi, son homologue égyptien, Emmanuel Macron a su demeurer ferme. Au sujet de la polémique sur les caricatures « honnies » de Mahomet, le président égyptien venait de déclarer, en substance, que les valeurs religieuses priment sur les valeurs humaines, mettant ainsi au jour l’idéologie tapie sous les discours indignés et les mouvements d’opposition à la publication de ces dessins « blasphématoires », et jetant une lumière crue sur le danger à y céder. Car plus que de dessins ou de blasphème, il est question au fond de principes fondamentaux. Et plier sous la pression signalerait notre faiblesse et celle de nos valeurs.

Face à cette attaque en règle, menée avec le sourire devant caméras et micros, par son homologue égyptien, le président français a su garder son cap, lui aussi avec le sourire, assurant, en d’autres termes, que la France résisterait.

Aujourd’hui, à l’Élysée, commence une nouvelle bataille dans ce combat essentiel contre l’extrémisme islamiste mais surtout pour la France. L’avant-projet de cette loi promise par le Président sera présenté ce matin en conseil des ministres. Il prévoit de pénaliser, entre autres, la haine en ligne et de s’attaquer aux pratiques contraires à notre droit, interdisant et punissant, par exemple, l’émission de certificats de virginité, prévenant les mariages forcés, luttant contre la polygamie et l’éducation sectaire des enfants.

Ce chantier, immense par sa portée, marque un revirement capital dans la gestion de l’islam de France. Espérons que nos politiques ne se laisseront pas intimider et le mèneront à bien.

Catherine Fuhg

Article publié sue Opinion Internationale