Beaucoup sont, ces temps-ci, dépassés, débordés, angoissés. C’est que l’actualité ne nous laisse pas de répit. Les nouvelles accablantes ne se chassent pas l’une l’autre, elles s’accumulent. Difficile d’être tranquille face à cette réalité, au chaos qui menace, mais on peut toujours essayer d’y retrouver ses petits.
Alors récapitulons.
Sur ce point de méditation, je vous laisse et vous dis à bientôt pour la suite.En Europe, une guerre oppose l’Ukraine, pays sinon inconnu du moins ignoré jusqu’ici, à l’Ours russe, l’invincible. Celui qui a mis la pâtée à notre empereur préféré – pas le mien à dire vrai, mais je dois reconnaître que notre petit ami Corse jouit d’une bonne cote de popularité. Cet Ours qui a défait aussi l’armée du Troisième Reich. Sur ce coup, on l’a bien aimé. Ce même Ours dont les dirigeants à travers son histoire ont ceci en commun qu’ils ne reculent jamais devant le sacrifice de vies. La mort ne leur fait pas peur. Celle des autres, s’entend. Ainsi, pour la grande Russie, pour son honneur, sa fierté, mourront autant d’hommes qu’il faudra. Ça tombe bien, ils sont des millions.
Pendant ce temps, l’Union européenne, l’Otan, et l’ensemble des « démocraties éclairées » se tâtent, hésitant à se mêler de ce délicat différend. C’est que l’Ours est prêt à tout. Eux pas. Ce dont on se féliciterait si cela contribuait à maintenir la paix. Ce qui reste à prouver. Aussi, l’Ours, on le gronde, on le punit. Mais pas trop. Faudrait pas l’énerver. Sauf qu’il s’en contrefiche et continue sur sa lancée. Rien ne semble pouvoir l’arrêter. Et c’est là que les « gentils pacifistes » commencent à réaliser que s’ils ne lui coupent pas ses griffes, et vite, il risque de leur en faire goûter, à eux aussi. Ce qui est tout à fait injuste puisqu’ils n’ont « rien fait, M’sieur ! »
Pour ne rien arranger, l’Ours se débrouille plutôt pas mal pour se trouver des amis. Comme l’Iran, son nouveau poteau, qui lui refile en douce des armes, des balles, des roquettes, des obus de mortier, des drones… À charge de revanche bien sûr. Car la République islamique a elle aussi besoin d’alliés… Encore un État qui prend soin de son peuple (attention, second degré !). En effet, depuis des années, l’objectif de ses dirigeants n’est pas de le nourrir, l’éduquer, le soigner, mais de pouvoir fabriquer une petite bombe atomique. Pourquoi ? Pour effacer de la carte cette maudite « entité sioniste ». Question de priorité. Et comme l’Iran ne reste jamais les deux pieds dans le même sabot, il s’acoquine de son côté avec un autre géant, principal concurrent des États-Unis d’Amérique, la Chine – qui, elle, profite joyeusement, et elle ne s’en cache pas, des conflits de l’Occident avec les trois quarts du monde, et en particulier ses anciennes colonies. Autre corde à l’arc iranien, récente cette corde-là, elle est le résultat de tous derniers développements : le rapprochement avec son frère ennemi, l’Arabie saoudite.
C’est dans cette ambiance apaisée, que la nouvelle coalition à la tête de l’État hébreu, la sixième dirigée par Benyamin Netanyahou, vive la démocratie !, a choisi de semer la discorde dans le pays, de le mettre sens dessus dessous. Mais peut-on vraiment s’étonner de ce qu’un gouvernement dont le chef et certains de ses acolytes traînent des casseroles judiciaires de Tel-Aviv à la Mer morte promeuve des lois scélérates ?